Le domaine de Certes est d'une grande richesse ornithologique, mais il est pourtant bien moins connu que la réserve ornithologique du Teich toute proche.
Présentation

Situation du domaine de Certes (Gironde). Carte : Ornithomedia.com |
Le bassin d’Arcachon est une vaste lagune (155 km² à marée haute) ouverte sur l’océan Atlantique située à l’ouest de Bordeaux. Elle est composée de différents écosystèmes remarquables et complémentaires : les massifs dunaires du Ferret et du Pyla, les prés salés de Gujan, d’Arès et de l’île aux oiseaux, et le système deltaïque de la Leyre avec ses domaines endigués : la réserve ornithologique du Teich, l’île de Malprat, et les domaines de Graveyron et de Certes.
Les collectivités locales, les communes, le département de Gironde, la région Aquitaine, le Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres et le Parc Régional des Landes de Gascogne ont pris toute la mesure des enjeux patrimoniaux que représentent ces espaces et ils développent des politiques de conservation adaptées. En 2012, sur proposition de l’Etat, l’ensemble du delta de Leyre a été désigné site Ramsar.
Moitié eau, moitié terre, le domaine de Certes est située sur le rivage oriental du bassin et forme une petite presqu’île. Créé et aménagé par l’Homme pour produire du sel au XVIIIème siècle sur un ancien schorre appelé l’île de Branne, cet espace de 400 hectares est depuis 1984 la propriété du Conservatoire du Littoral qui assure, avec le concours du Conseil Général de la Gironde, la préservation de ce patrimoine naturel et paysager unique.
Le domaine de Certes doit son existence actuelle à la création d’une digue de plus de sept kilomètres de long. Son fonctionnement hydraulique est original : Certes est alimenté à la fois par les eaux marines du bassin d’Arcachon et par des eaux douces des ruisseaux drainant le plateau landais. On y trouve une grande diversité de niveaux de salinité, ce qui, associé à la diversité des habitats et à une situation géographique idéale le long d’une importante voie de migration, explique la richesse faunistique exceptionnelle du site, tant par la variété des espèces rencontrées que par le nombre d’individus.
Milieux naturels

Vue du domaine de Certes (Gironde). Photographie : Paternel 1 / Wikipedia |
Les prairies, appelées localement des "bosses", alternent avec les bassins, appelés les "plats", des vestiges des anciennes salines. Les prairies sont entretenues par la fauche et le pâturage par des vaches (Blondes d’Aquitaine et Bazadaises) dès que les foins sont récoltés.
Les haies qui bordent le sentier du littoral sont composées essentiellement de Tamaris (Tamarix anglica) et d’une espèce originaire d’Amérique, le Baccharis ou Séneçon en arbre (Baccharis hamifolia). Cette dernière essence a une dynamique importante et profite de la déprise agricole pour envahir les prairies où elle peut former alors une formation végétale monospécifique. Avec la remise en place d’un entretien par fauche et pâturage, le Baccharis est vite éliminé et subsiste alors dans les haies. Au début de l’automne, il fleurit, les pieds femelles produisent des milliers de graines sous forme de boules blanches duveteuses qui expliquent que cet arbuste soit aussi appelé cotonnier.
Si les haies jouent un rôle important pour la nidification des oiseaux, elles abritent aussi du vent les chironomes, des ressources trophiques essentielles pour de nombreux insectivores, et forment des abris thermiques pour la faune aquatique qui fréquente les bassins.
La chasse est autorisée dans la partie la plus maritime du marais, au niveau du lieu-dit de la "Branne", ce qui constitue un défi pour le plan de gestion. Deux palombières existaient dans le boisement de 100 hectares, mais cette activité a récemment cessé. A l’extérieur de la digue périphérique, sur le domaine public maritime, une quarantaine de tonnes à canards sont encore en activité et la chasse à la passée est également autorisée.
Accès
Bons points d'observation, meilleurs secteurs pour voir certains oiseaux et sentiers de découverte dans les domaines de Certes et de Graveyron (cliquez sur la carte pour l'agrandir). Source : Frédéric Dupuy / Conseil général de Gironde |
Pour atteindre le domaine de Certes depuis Arcachon au sud, traversez Gujan-Mestras, le Teich et Biganos en suivant la D 650. Dans cette ville, prenez la RD 3 vers Audenge. Le domaine de Certes est bien indiqué depuis ce village.
Il existe trois aires de stationnement, du nord au sud :
- l’aire de stationnement de la route de Graveyron, qui permet d’accéder directement au sentier du littoral au sud du domaine. C’est l’accès qui sera préféré par les personnes qui veulent se rendre directement sur le site sans passer par le parc du château ;
- l’aire de stationnement du château, située directement sur le long de la RD 3. C’est l’accès le plus facile. Le sentier du littoral y débute et passe par le parc du château. C’est une bonne façon de découvrir le domaine de Certes (attention, à partir de la mi -2013 jusqu’à début de 2016, l’ensemble de bâtiments historiques sera restauré pour abriter notamment le Conservatoire botanique Sud Atlantique et un centre de soin des oiseaux blessés de la LPO Aquitaine)
- l’aire de stationnement de Lanton est située plus au nord, sur la commune éponyme. Son accès est moins direct et c’est le plus éloigné des paysages caractéristiques de Certes. En revanche, c’est peut-être le moins fréquenté !
Toutes les espèces citées dans cet article peuvent être observées à partir des sentiers balisés; pour assurer la plus grande quiétude à l’ensemble des oiseaux, il convient de ne pas s’éloigner des chemins.
Les oiseaux nicheurs
Colonie de Grands Cormorans (Phalacrocorax carbo) dans le domaine de Certes (cliquez sur la photo pour l'agrandir). Photographie : Frédéric Dupuy |
Le domaine de Certes est situé le long de l’une des plus grandes voies de migration de l’avifaune européenne, et chaque saison apporte son contingent d’oiseaux.
Lors de la période de reproduction, plus d’une centaine d’espèces (régulières ou occasionnelles) a déjà été notée (103 entre 2009 et 2012).
A l’entrée du domaine, dans le parc du château, la Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator) et le Rouge-queue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) occupent les arbres centenaires, et les Pouillots véloce (Phylloscopus collybita) et de Bonelli (Phylloscopus bonelli) ainsi que le Gobemouche gris (Muscicapa striata) les accompagnent. Quelques nids de Milans noirs (Milvus migrans) sont également visibles dans les arbres : ils sont situés en périphérie de la colonie principale qui compte une quarantaine de couples et qui est installée au coeur du boisement. A la fin du mois de juin et au début du mois de juillet, lors de l’envol des jeunes, 250 Milans noirs décrivent des orbes au-dessus des prairies de Certes.
Derrière le château, une passerelle en bois a été installée au-dessus d’un cours d’eau, le chenal de Certes, qui reçoit les eaux de trois petites rivières qui drainent le plateau landais. C’est le territoire de chasse de la Loutre d’Europe (Lutra lutra), qui est bien présente sur le domaine (quelques catiches ont été recensées). Le Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) niche sur les rives de ces cours d’eau et dès le mois d’août, le site est utilisé par plusieurs individus qui y trouvent des conditions trophiques très favorables.
Sur la digue, un maigre boisement de Chênes pédonculés et de Pins maritimes abrite depuis 2009, une colonie de Grands Cormorans (Phalacrocorax carbo) composée d’environ une centaine de couples. Dès le mois d’avril, les adultes sur leur nid sont facilement visibles depuis la première écluse, près de l’emplacement d’une ancienne motte féodale. En hiver, ils restent dans le domaine, occupant les arbres en dortoir.
Les haies bordant le sentier du littoral abritent plusieurs espèces de passereaux nicheurs : dès le début d’avril, le Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) est omniprésent, ainsi que l’Hypolaïs polyglotte (Hippolaïs polyglotta). Le Lézard vert (Lacerta viridis) fréquente aussi assidûment ces abris. Il n’est pas rare de voir une Belette traverser le sentier, ou, avec plus de chance, un Vison d’Europe (Mustela lutreola) qui possède ici l’une de ses dernières populations françaises.
Par temps orageux, les Martinets noirs (Apus apus) et les Hirondelles rustiques (Hirundo rustica) volent bas au-dessus des haies, s’alimentant de chironomes. Ces deux espèces nichent sur les bâtiments à proximité du château. Le sentier du littoral est ponctué d’anciennes cabanes d’éclusiers : c’est ici que l’on rencontre le Moineau domestique (Passer domesticus) et le Moineau friquet (Passer montanus).
Les prairies humides et de fauche accueillent de nombreux passereaux : les Bergeronnettes printanière (Motacilla flava flava) et ibérique (Motacilla flava iberiae) sont présentes, et l’on peut voir des individus au plumage intermédiaire. La Fauvette grisette (Sylvia communis), la Cisticole des joncs (Cisticola juncidi), la Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina), le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus) sont aussi présents.
La Rousserolle effarvate (Acrocephalus scirpaceus) profite de la moindre roselière pour s’installer, tandis que le Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) est régulièrement observé. Toutefois, s’il est souvent entendu, il ne niche pas sur le domaine. En effet, les prairies sont trop sèches pour qu’il puisse s’y installer, et il préfère les prairies humides du Médoc plus au nord.

Gorgebleue à miroir blanc (Luscinia svecica namnetum), domaine de Certes (Gironde). Phootgraphie : Frédéric Dupuy |
La Gorgebleue à miroir blanc (Luscinia svecica namnetum), une sous-espèce de petite taille inféodée aux marais de l’ouest de la France, niche dans le bassin d’Arcachon, et 25 couples environ occupent le domaine de Certes. Le mâle est facilement observable quand il est perché sur son poste de chant. La femelle est plus discrète, mais on peut l'observer s’alimentant sur les vases nues des bassins. Cette espèce fait l’objet d’un marquage coloré depuis trois ans pour mieux comprendre la dynamique de la population : avis aux amateurs de lecture de bague qui pourront nous transmettre leurs observations !
Parmi les Anatidés, le Canard colvert (Anas platyrhynchos), le Cygne tuberculé (Cygnus olor) (une vingtaine de couples) et le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna) sont facilement visibles et sont des nicheurs réguliers. Pour cette dernière espèce, Certes sert également de pouponnière pour les jeunes qui sont élevés en bandes. La Sarcelle d'hiver (Anas crecca) est également nicheuse, mais elle n'est pas notée tous les ans car elle est discrète. Elle fréquente les boisements humides difficiles d’accès.
Depuis 2003, le Cygne noir (Cygnus ater) s’est installé dans le domaine, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle …
Le Goéland leucophée (Larus michahellis) est un nicheur régulier sur les "baranquines" (de petites levées de terre émergeant de l’eau), tandis que les Goélands brun (Larus fuscus) et marin (L. marinus) se reproduisent occasionnellement. Signalons la présence depuis 2006 sur le domaine voisin de Graveyron d’une petite colonie de Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) composée d’environ 45 couples.
Pratiquement dans chaque arbre, un ou plusieurs nids de Hérons cendrés (Ardea cinerea) peuvent être observés.
Parmi les rapaces, le Busard des roseaux (Circus aeruginosus) survole les prairies à la recherche d’un poussin ou d’une bête blessée. Il niche à proximité, mais sa reproduction à l’intérieur du domaine n’a jamais été prouvée. La Buse variable (Buteo buteo), la Bondrée apivore (Pernis apivorus), le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) et le Faucon hobereau (Falco subbuteo) nichent dans les boisements aux alentours et viennent régulièrement s’alimenter sur le site.
Lors de la migration prénuptiale
En février-mars, après la période de chasse, de nombreux canards migrateurs peuvent utiliser l’ensemble des bassins pour s’alimenter et commencer leurs parades : Canards colvert, souchet (Anas clypeata), pilet (Anas acuta), siffleur (Anas penelope) et chipeau (Anas strepera), Sarcelles d'hiver et d'été (Anas querquedula). C'est aussi à cette période que passent les Oies cendrées (Anser anser) qui s’alimentent dans les prairies ou font leur toilette dans le plan d’eau du Moulinat (l’un des rares points d’eau douce le long de la façade maritime du parc).
De grands groupes de limicoles se forment dès la fin de l'hiver, et durant le mois d’avril, de nombreux mouvements sont notés. Les réservoirs du domaine de Certes sont importants pour l’alimentation de ces migrateurs, et jouent donc un rôle important dans le succès de leur reproduction : Bécasseaux variable (Calidris alpina), minute (C. minuta) et maubèche (C. canutus) principalement, mais aussi, Grand Gravelot (Charadrius hiaticula), Chevaliers gambette (Tringa totanus), sylvain (Tringa glareola), aboyeur (T. nebularia), guignette (Actitis hypoleucos), culblanc (T. ochruros) et arlequin (T. erythropus), Combattant varié (Philomachus pugnax), Avocette élégante (Recurvirostra avosetta), Echasse blanche (Himatopus himantopus) et Barge à queue noire (Limosa limosa), avec pour cette dernière des stationnements pouvant atteindre près de 300 individus. Lors de certains jours de migration, le Courlis corlieu (Numenius phaeopus) peut être vu en nombre important. Le Chevalier stagnatile (Tringa stagnatilis), un limicole rare, est régulièrement contacté.
Dès la mi-mars, les premières Gorgebleues à miroir blanc sont de retour, accompagnées de Bergeronnettes printanières de différentes sous-espèces. Le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) pêche dans les bassins profonds chaque année.
Le domaine de Certes est un site important pour les Spatules blanches (Platalea leucorodia), et leur migration postnuptiale atteint son apogée autour du 15 mars : des groupes de plus de cinquante oiseaux ne sont pas exceptionnels, et certains atteignent 150 individus !
Dès la mi-avril, il est possible d'observer les Guifettes noire (Chlidonias niger) et moustac (C. hybridus), la Sterne caugek (Sterna sandvicensis) qui niche non loin de là, sur le banc d’Arguin, la Sterne naine (Sternula albifrons), et parfois la Sterne pierregarin (Sterna hirundo); elles pêchent des atérines dans les bassins du domaine ou se reposent sur les piquets.
Lors de la migration postnuptiale

Groupe de Spatules blanches (Platalea leucorodia) dans le domaine de Certes (cliquez sur la photo pour l'agrandir). Photographie : Frédéric Dupuy |
Dès fin du mois de juillet, de nombreux limicoles et grands échassiers arrivent sur le domaine. Depuis plusieurs années, les Spatules blanches forment des groupes importants, atteignant régulièrement plus de 200 individus. Une troupe de 400 oiseaux a même été vue au mois d’octobre 2012 !
Des espèces rares sous nos latitudes sont régulièrement vues à cette période, comme les Harles piette (Mergus albellus) ou bièvre (Mergus merganser) sur le bassin du Moulinat ou sur les grands réservoirs. En 2000, une Erismature à tête blanche (Oxyura leucocephala) a stationné de septembre à décembre.
L’Ibis falcinelle (Plegadis falcinellus) les Bécasseaux de Temminck (Calidris temminckii), et tacheté (Calidris melanotos), les Phalaropes de Wilson (Phalaropus tricolor) et à bec large (Phalaropus fulicarius), et le Hibou des marais (Asio flammeus) ont aussi été notés.
Les passereaux peuvent aussi réserver des surprises aux observateurs : l’Alouette haussecol (Eremophila alpestris) a ainsi été notée, et même une Pie-grièche isabelle (Lanius isabellinus) qui a stationné durant trois mois en 1998, utilisant les mêmes buissons à proximité de la digue du Pavillon. Les Bruants lapon (Calcarius lapponicus) et des neiges (Plectrophenax nivalis) sont alors à rechercher parmi les passereaux qui fréquentent le sentier du littoral vers Branne.
Certaines années, en fonction des vents, la migration de la Grue cendrée (Grus grus) peut être déportée sur le littoral, et on peut alors assister à un festival de vols en V. Certains groupes peuvent stationner la nuit dans les grands réservoirs.
En hiver
Le domaine de Certes accueille de nombreux oiseaux en hiver. Mais la chasse constitue un facteur limitant important et force les oiseaux à se concentrer dans la partie du domaine la plus éloignée des zones chassées, les grands plats et le Grand Marais. La Spatule blanche est un hivernant régulier depuis plus d’une décennie, et une centaine environ d’oiseaux reste alors sur le domaine, s’alimentant à marée basse sur le schorre et rejoignant les grandes bosses à marée haute. Des échanges réguliers sont constatés avec le parc ornithologique du Teich.
Des canards plongeurs se rassemblent dans le chenal (le "méandre") qui longe le domaine: ce sont surtout des Fuligules morillon (Aythya fuligula) et milouin (Aythya ferina), auxquels se joignent quelques Garrots à oeil d'or (Bucephala clangula) et Fuligules milouinan (Aythya marila), voire nyrocas (Aythya nyroca). Le Canard chipeau peut atteindre des effectifs importants. Les Grèbes huppés (Podiceps cristatus), et castagneux (Tachybaptus ruficollis) choisissent également cette partie du domaine pour passer l’hiver.
Sur les grands réservoirs, les Canards colvert, souchet, pilet, quelques Canards siffleurs (Anas penelope) et Sarcelles d'hiver attendent le crépuscule pour aller s’alimenter.
Les Oedicnèmes criards (Burhinus oedicnemus) et les Bécassines sourdes (Lymnocryptes minimus) sont également présents.

Bernaches cravant (Branta bernicla) Photographie : Franck Freydt |
Depuis la digue, le promeneur a une belle vue sur le Bassin d’Arcachon : la Bernache cravant (Branta bernicla) fréquente assidûment les herbiers situés entre le Pavillon et la Branne. Elles arrivent dès la mi-octobre. Avec la diminution de l’intensité de la chasse, elles ont de plus en plus tendance à visiter les domaines endigués, et elles brouteront peut-être bientôt parmi les vaches… Les rochers calcaires sont occupés par quelques Pipits maritimes (Anthus petrosus).
Les tempêtes hivernales, plus ou moins régulières, peuvent apporter des oiseaux peu communs dans le domaine, comme le Phalarope à bec large (Phalaropus fulicarius).
Le Butor étoilé (Botaurus stellaris) est un hivernant régulier dans les roselières proches de la conche de Lanton.
La Grande Aigrette (Ardea alba), présente toute l'année, hiverne en grand nombre et forme un dortoir de plus de 60 oiseaux au niveau des grands réservoirs.
Le Hibou des marais (Asio flammeus) et le Faucon pèlerin sont réguliers durant la mauvaise saison. Ce dernier est souvent un visiteur assidu des grands pins proches de la cabane du Pavillon, d’où il peut surveiller les limicoles présents sur les grands bassins et essayer de les attraper après des parties de chasse spectaculaires.
Chaque hiver, près de 3 000 Foulques macroules (Fulica atra) hivernent dans les différents bassins du domaine, ainsi que de très nombreux Laridés : Goélands cendré (Larus canus) et marin et Mouette rieuse principalement, mais aussi parfois les Goélands à bec cerclé (Larus delawarensis) (lire Identifier et chercher le Goéland à bec cerclé en France) et bourgmestre (Larus hyperboreus)
Les Cygnes tuberculés (Cygnus olor) se regroupent à l’entrée du delta de Leyre (jusqu’à 800 individus ensemble). Le Bruant des neiges peut être observé le long des sentiers, et les Pipits farlouse (Anthus pratensis) et spioncelle (A . spinoletta) visitent les prairies et suivent le bétail. Dans le parc du château et sur les sentiers, la Bergeronnette de Yarrell (Motacilla alba yarrellii) rejoint les Bergeronnettes grises (Motacilla alba) locales.
Le Cisticole des joncs (Cisticola juncidis) et la Bouscarle de Cetti (Cettia cetti) chantent y compris durant la saison hivernale, tout comme le Râle d'eau (Rallus aquaticus), alors plus facile à observer en bordure de bassin.
Enfin, des espèces très rares ont déjà été observées en hiver sur le domaine, comme la Bernache nonnette (Branta leucopsis) et le Cygne chanteur (Cygnus cygnus).
D'autres sites protégés à visiter dans le bassin d'Arcachon
La visite du domaine de Certes pourra être combinée avec celles :