Observer les oiseaux dans l'estuaire de la Loire
À l'occasion de la seconde édition du festival Birdfair, nous vous présentons une série de bons secteurs ornithologiques dans les environs de Paimboeuf (Loire-Atlantique).
29/07/2013 | Validé par le comité de lecture
Le pont de Saint-Nazaire vu depuis la vasière de Méan (Loire-Atlantique).
Photographie : François Halligon
Malgré les vastes surfaces occupées par les activités industrielles et portuaires de Saint-Nazaire et touristiques de Saint-Brévin-les-Pins, l’estuaire de la Loire demeure une zone humide majeure de plus de 20 000 hectares (5 000 hectares d’eau libre à marée haute, 2000 hectares de vasières, 700 hectares de roselières, 15 000 hectares de prairies). Il forme avec le lac de Grand-Lieu, les marais de la Brière et ceux de Guérande un complexe d'une grande richesse ornithologique.
De nombreux oiseaux (230 espèces recensées) se reproduisent, transitent ou hivernent dans l'estuaire : des troupes de limicoles se nourrissent sur les vasières lors des passages pré- et post-nuptiaux, les roselières accueillent plusieurs fauvettes paludicoles dont le rare Phragmite aquatique à la fin de l'été et en automne, des remises d’Anatidés se forment dans les prairies inondées en hiver, et plusieurs espèces remarquables se reproduisent dans les marais. Et des surprises sont possibles toute l'année.
A l'occasion de la seconde édition du festival Birdfair qui se tiendra du 20 au 22 septembre 2013 à Paimboeuf (Loire-Atlantique), sur la rive sud de l'estuaire, nous vous présentons, grâce à Romain Bâtard, François Halligon (LPO Loire-Atlantique) et Matthieu Cosson (LPO Pays de la Loire), plusieurs sites intéressants pour l’observation des oiseaux, comme la vasière de Méan, les pointes de Saint-Brévin-les-Pins, les réserves de chasse du Massereau et du Migron et d'autres secteurs moins connus.
Nous remercions François Halligon, Franck Latraube et Julien Sudraud pour leurs photos.
Abstract
Despite the vast areas occupied by the industrial and port activities of Saint-Nazaire and the touristic city of Saint-Brevin-les-Pins, the Loire estuary remains a major wetland: mudflats, sandbars, reedbeds and flooded grasslands cover a little less than 20,000 hectares (more than 40,000 in 1978). It forms with the Grand-Lieu lake, the marshes of Brière and those of Guerande a complex of great interest. Many birds breed, halt or overwinter in the estuary: flocks of waders feeding on the mudflats during their pre-and post-breeding passages, many warblers, including the rare Aquatic Warbler, roost in the reedbeds at the end of the summer and during the fall migration, hundreds of ducks stay in the meadows in winter, and several remarkable species breed in the marshes. And surprises are always possible throughout the year.
On the occasion of the second edition of the Birdfair festival (22 to 23 September 2013) in Paimboeuf, a village situated on the southern bank of the estuary, we present you, with the help of Romain Bâtard, François Halligon (LPO Loire-Atlantique) and Matthieu Cosson (LPO Pays de la Loire), several good birding spots in the estuary, including the mudflats of Méan, the heads of Saint-Brevins-les-Pins and the game reserves of Massereau and Migron.
La vasière de Méan ou Grand Tourteau

Situation de l'estuaire de la Loire (Loire-Atlantique). Carte : Ornithomedia.com |
- Présentation :
Au pied du pont de Saint-Nazaire (D 213) sur la rive nord de l’estuaire, la rivière Le Brivet, qui draine une partie des eaux des marais de la Grande Brière vers l’estuaire, a formé au fil du temps une vasière de 71 hectares bordée de roselières et de prés salés qui est fréquentée à marée basse par de nombreux limicoles et canards. Enclavée dans l'agglomération de Saint-Nazaire, elle représente le dernier fragment des vasières qui s’étendaient autrefois entre Donges et Saint-Nazaire. Il s’agit d’une zone au potentiel nutritionnel encore important pour l'avifaune migratrice et hivernante (limicoles, anatidés), en relation avec les vasières du banc de Bilho et les marais brièrons, ainsi que pour diverses espèces de poissons marins (nourricerie). Elle est classée en ZNIEFF (Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique). Le site est pourtant menacé par un projet de nouveau terminal roulier.
- Accès :
Depuis Saint-Nazaire, il faut longer Le Brivet jusqu’à un cul-de-sac au niveau des dernières usines situées à la base du pont (les chantiers navals s’étendent à gauche).
- Les oiseaux :
Une cinquantaine d’espèces d’oiseaux a été répertoriée sur cette vasière, en particulier durant la migration post-nuptiale et en hiver. La Barge rousse (Limosa limosa), le Courlis cendré (Numenius arquata) (également hivernant), les Chevaliers guignette (Actitis hypoleucos), culblanc (Tringa ochropus), arlequin (T. erythropus) et gambette (T. totanus) et le Bécasseau variable (Calidris alpina) sont les limicoles les plus représentés lors des passages. La Guifette noire (Chlidonias niger), les Sternes pierregarin (Sterna hirundo) et naine (Sternula albifrons) et le Canard pilet (Anas acuta) sont aussi visibles en halte migratoire.
La vasière accueille une intéressante variété d’espèces durant la mauvaise saison, dont le Grand Gravelot (Charadrius hiaticula) (quelques dizaines), l’Huîtrier-pie (Haematopus ostralegus), le Pluvier argenté (Pluvialis squatarola), la Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) (plusieurs milliers d’individus), la Sarcelle d’hiver (Anas crecca) (plusieurs centaines) et l’Avocette élégante (Recurvirostra avosetta) (jusqu’à 200 déjà observées). Ces rassemblements attirent le Faucon pèlerin (Falco peregrinus).
Quelques couples de Tadornes de Belon (Tadorna tadorna) se reproduisent sur le site.

Carte de l'estuaire de la Loire (Loire-Atlantique) et bons secteurs ornithologiques autour de Paimboeuf : (1) vasière du Méan, (2) pointe du Nez de Chien à Mindin, (3) pointe du Pointeau, banc de Bilho, vasière de Corsept, (4) bureau ONCFS "les champs neufs", (5) réserve de Massereau, (6) réserve du Migron, (7) réserve de chasse de Pellerin-Cordemais, (8) réserve de chasse de l'île de la Pierre Rouge, (9) roselières de Donges-Est. En rouge, le chemin des Carris et un accès aux roselières de Donges-Est. Carte : Ornithomedia.com |
De pointe en pointe à Saint-Brévin-les-Pins
- Présentation :
Le littoral entre la pointe du Nez de Chien à Mindin au nord et la pointe du Pointeau à Saint-Brévin-les-Pins, en grande partie constitué de vasières, offre d’excellentes conditions pour observer et photographier les oiseaux, en particulier durant la migration post-nuptiale.
- Accès :
Depuis Saint-Nazaire au nord, il faut traverser la Loire : Mindin et Saint-Brévin-les-Pins sont situés immédiatement après le pont, à l’entrée de l’estuaire.
- Les oiseaux :
Les Barges à queue noire (Limosa limosa) et rousse stationnent alors par centaines voire par milliers (pour la première). D’autres limicoles sont visibles comme le Pluvier argenté, le Tournepierre à collier (Arenaria interpres), les Courlis cendré (Numenius arquata) et corlieu (Numenius phaeopus), les Bécasseaux variable (Calidris alpina), sanderling (Calidris alba) et minute (Calidris minuta), le Grand Gravelot (Charadrius hiaticula) et le Petit Gravelot (Charadrius dubius). Ces oiseaux se rassemblent à marée haute sur le reposoir situé au sud de la plage. Ce dernier accueille aussi de nombreux Laridés en automne et en hiver dont les Mouettes rieuse (Chroicocephalus ridibundus) et mélanocéphale (Larus melanocephalus), les Goélands argenté (Larus argentatus), brun (Larus fuscus), marin (Larus marinus) et cendré (Larus canus).
À la fin de l’été en particulier, il est possible d’observer les Sternes pierregarin (Sterna hirundo), caugek (Sterna sandvicensis) et naine (Sterna albifrons), mais aussi plus rarement la Sterne arctique (Sterna paradisea) et la Sterne de Dougall (Sterna dougalli) (lire Où observer la Sterne de Dougall en Bretagne ?) pêchant le long du littoral.
L’observation en mer entre août et octobre permettra de voir des espèces pélagiques telles que le Fou de Bassan (Morus bassanus), des puffins et des labbes.

Le littoral à Saint-Brévin-les-Pins (cliquez sur la photo pour l'agrandir). Photographie : François Halligon |
Le Héron cendré (Ardea cinerea), l’Aigrette garzette (Egretta gazetta) et l’Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus) fréquentent également régulièrement la plage.
Notons que le Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus) niche en petit nombre sur cette portion de côte dans les zones les moins dérangées.
La Mouette de Bonaparte (Chroicocephalus philadelphia), la Sterne élégante (Thalasseus elegans) et le Bécasseau falcinelle (Limicola falcinellus) ont déjà été trouvés à Saint-Brévin-les-Pins
Les réserves de chasse du Migron et du Massereau
- Présentation :
Cette zone de prairies humides et de roselières est née des travaux réalisés par le passé pour rendre la Loire navigable et exploiter le sable. Elle est traversée par le canal de la Martinière, construit au 19ème siècle le long de la rive sud pour permettre aux navires de remonter l’estuaire alors fortement envasé. Il sert aujourd’hui à réguler les niveaux d’eau des marais.
La réserve de chasse du Massereau (400 hectares) a été créée en 1973 sur l’île du même nom. On y trouve une grande roselière qui occupe environ 20 hectares et qui est noyée jusqu’au début du printemps. Certaines années, une étendue variable est fauchée en cours d’été dans le cadre de la gestion agricole de la réserve. Elle est bordée au sud par une large haie et par des prairies partiellement marécageuses pâturées depuis 1991 par un troupeau de vaches nantaises.
La réserve du Migron (300 hectares) a été créée plus récemment dans le prolongement de la précédente. Il est prévu d’y aménager des chemins de promenade et des observatoires.
Ces deux sites appartiennent au Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres et à la Fondation pour la Protection des Habitats de la Faune Sauvage. Ils sont gérés par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) avec le soutien du Conseil général de Loire-Atlantique.
- Accès :
Depuis Paimboeuf, suivre la D 73 jusqu’au Frossey puis rejoindre le petit village du Migron en bordure du canal de la Martinière. Le chemin des Carris, bordé de ses murets caractéristiques, sépare les deux réserves et permet de rejoindre la Loire. Il n’est pas possible de visiter librement ces zones protégées, toutefois l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage propose régulièrement des visites accompagnées. Renseignement et inscription auprès de l'ONCFS, écluse des Champs Neufs, à Frossay - Tel. : 02 40 64 19 36 – E-mail : massereau@oncfs.gouv.fr.

Le Busard des roseaux (Circus aeruginosus) niche dans les grandes roselières de l'estuaire de la Loire. Photographie : Julien Sudraud |
- Les oiseaux :
Situées entre la Grande Brière au nord et le lac de Grand-Lieu au sud, ces zones humides sont très importantes pour une grande variété d’oiseaux nicheurs, migrateurs et hivernants.
On peut y observer plusieurs nicheurs remarquables comme le Râle des genêts (Crex crex) dans les prairies humides (une vingtaine de couples entre le Massereau et Belle-île), trois couples de Cigognes blanches (Ciconia ciconia) installés sur des plates-formes placées à leur attention, trois à six couples de Spatules blanches (Platalea leucorodia), 200 à 300 couples de Hérons cendrés, 100 à 150 couples d’Aigrettes garzettes (Egretta garzetta), 100 à 150 couples de Hérons garde-boeufs (Bubulcus ibis) dans les saulaies (la plus grande héronnière de l'estuaire) et trois à six couples d’Échasses blanches (Himantopus himantopus). Parmi les rapaces se reproduisant dans la réserve, citons le Busard des roseaux (Circus aeruginosus), le Faucon hobereau (Falco subbuteo) et le Milan noir (Milvus migrans).
La Gorgebleue à miroir de Nantes (Luscinia svecica namnetum), la Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus), le Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), la Locustelle luscinioïde (Locustella luscinioïdes), le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus) et la Panure à moustaches (Panurus biarmicus) nichent dans les roseaux.
La Pie grièche-écorcheur (Lanius collurio) et la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) affectionnent le bocage.
L'Ibis sacré, non nicheur, est cependant visible toute l’année.
Les limicoles sont nombreux en migration, et parmi les espèces communes comme le Bécasseau variable, le Combattant varié (Philomachus pugnax), le Chevalier gambette, le Courlis cendré, la Barge à queue noire, le Vanneau huppé (Vanellus vanellus) ou le Pluvier doré (Pluvialis apricaria), des raretés ont déjà été notées dans le secteur, dont un Bécasseau minuscule (Calidris minutilla) en septembre 1997, un Bécasseau tacheté (Calidris melanotos) le même mois et la même année (sur l'île de la Maréchale à Frossay), un Bécasseau à échasses (Micropalama himatopus) en octobre 1997 ou un Chevalier bargette (Xenus cinereus) en mai 1999 (source : CHN).

Vue hivernale de la réserve du Massereau. Photographie : Franck Latraube |
Le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) est régulier au printemps et en été.
Durant les passages, des surprises sont possibles tous les jours : le Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax), le Héron pourpré (Ardea purpurea), le Crabier chevelu (Ardeaola ralloides), la Cigogne noire (Ciconia nigra) ou l’Ibis falcinelle (Plegadis falcinellus) ont déjà été notés.
Des activités de baguage menées depuis plusieurs années (lire Dix ans de baguage des fauvettes paludicoles dans la réserve du Massereau) par l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et le Groupement d'Intérêt Public (GIP) Loire-Estuaire ont montré le rôle important des roselières du Massereau et du Migron comme haltes migratoires pour de nombreuses fauvettes paludicoles, dont plusieurs dizaines de Phragmites aquatiques (Acrocephalus paludicola). La Rémiz penduline (Remiz pendulinus) est aussi régulière au passage.
Jusqu’à 5 000 canards hivernent dans les réserves du Migron et du Massereau, dont plus d’un millier de Sarcelles d’hiver (l'estuaire de la Loire est la deuxième zone d'hivernage en France pour l'espèce après la Camargue). Plusieurs limicoles passent la mauvaise saison dans les prairies humides, principalement des Bécassines des marais (Gallinago gallinago) (plusieurs milliers d’oiseaux hivernent probablement dans tout l’estuaire). Les Faucons pèlerin et émerillon (Falco columbarius) sont des visiteurs hivernaux réguliers.
Le banc du Bilho
- Présentation :
Situé face au port de Donges, le banc du Bilho mesure 1,9 km de long et culmine à moins de deux mètres au-dessus des plus hautes eaux. Il résulte du remblai d'une ancienne vasière par le port autonome de Nantes – Saint-Nazaire en 1980. Il est végétalisé (tamaris, graminées) et est bordé par une petite roselière, une zone de schorre à salicorne et de vastes vasières fréquentées par des limicoles et des canards.
- Accès :
Ce site n'est pas accessible, cependant il s'agit d'une curiosité naturelle visible par exemple depuis le pont de Saint-Nazaire.

Vue du banc de Bilho (à droite) depuis le pont de Saint-Nazaire. Photographie : TouN / Wikimedia Commons |
- Les oiseaux :
L'avifaune nicheuse du Bilho est peu diversifiée mais le site est surtout connu pour avoir accueilli (ou accueille encore ?) avant les grandes campagnes d’abattage (lire Dominique Aribert (ONCFS) : un point sur l'élimination de l'Ibis sacré en Loire-Atlantique) 75 % des 1 100 couples d'Ibis sacrés qui avaient été recensés en 2005 dans l’ouest de la France. Les oiseaux nichaient dans les arbres morts charriés par le fleuve qui se sont accumulés sur l'îlot (voir une photo intéressante sur la page 423 de cet article). Un couple d’Oies cendrées (Anser anser) (premier cas de reproduction de l’espèce dans l’estuaire), plus de 2 000 couples de Goélands argentés (Larus argentatus) (la plus grande colonie française), plus d’une centaine de Goélands bruns (L. fuscus), quelques dizaines de couples de Goélands marins (L. marinus) et le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna) (nicheur rare) s’y reproduisent également.
La grande vasière de Corsept – Paimboeuf
- Présentation :
Sur la rive sud de l’estuaire, sur les communes de Corsept et de Paimboeuf s’étend une vaste vasière qui sert de reposoir et de zone de nourrissage importante pour les limicoles et les anatidés.
- Les oiseaux :
Avocette élégante, Barge rousse, Tadorne de Belon, Sarcelle d’hiver, Pluvier argenté, Bécasseau variable, Courlis cendré, Goéland argenté et Mouette rieuse sont les espèces les plus nombreuses.
Les roselières de Donges-Est
- Présentation :
À l’est de la raffinerie de Donges s’étendent de vastes roselières qui ont envahi les vasières entre 1977 et 1984. Elles sont bordées le long de la Loire par une ceinture de scirpaies. Cette zone très riche est menacée par un projet d'extension portuaire.
- Accès :
La zone n'est pas très accessible, le biotope étant assez fermé et souvent inondé, mais des chemins qui partent de la D 90 entre Donges et Lavau-sur-Loire permettent de s'en approcher. Des stations de baguage temporaires y ont été établies par l'association ACROLA (lire Bilan et Analyse des données de la station de baguage de Donges Est pour l’année 2012).
- Les oiseaux :
La Panure à moustaches, la Gorgebleue à miroir de Nantes, la Rousserolle effarvatte, l'Échasse blanche, le Busard des roseaux (Circus aeruginosus) et le Milan noir (Milvus migrans) nichent en nombre dans le secteur.
Des activités de baguage ont permis de montrer que cette zone accueillait de nombreux oiseaux en halte migratoire à la fin de l’été et en automne : des fauvettes paludicoles comme le Phragmite des joncs, la Rousserolle effarvatte, la Bouscarle de Cetti (Cettia cetti), la Locustelle luscinioïde et le Phragmite aquatique (183 oiseaux capturés entre juillet et septembre 2012), la Gorgebleue à miroir, la Panure à moustaches, le Bruant des roseaux, le Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus), les Hirondelles rustiques (Hirundo rustica) et de rivage (Riparia riparia) et une grande variété de passereaux (fauvettes, Rougegorge familier, fringilles, rougequeues, étourneaux…). Une Rousserolle isabelle (Acrocephalus agricola) y a même été capturée en 2012.

Les vasières de l'estuaire de la Loire accueillent de nombreuses Avocettes élégantes (Recurvirostra avosetta) en hivernage (cliquez sur la photo pour l'agrandir). Photographie : Julien Sudraud |
Les réserves de chasse du nord de l’estuaire
Près de 8 000 hectares de prairies humides, de prés salés, de roselières, de vasières, de mares, de peupleraies s’étendent le long de la rive nord de l’estuaire entre Saint-Nazaire et Nantes. Plusieurs réserves de chasse ont été établies, comme celle de Pierre Rouge (230 hectares), de Pellerin-Cordemais, de Baracons (141 hectares), du fleuve Loire (750 hectares) et de l’estuaire Loire (3 400 hectares). La gestion de ces réserves est assurée en partenariat entre la Fédération Départementale des Chasseurs de Loire-Atlantique, l’ONCFS et le Syndicat Intercommunal de Chasse au Gibier d’Eau de la Basse-Loire Nord (SICGEBLN).
Un beau livre sur l'estuaire de la Loire
Erwan Balança et Franck Latraube ont récemment (juin 2013) publié aux éditions Le Livre d'Art un très beau livre photographique intitulé "Estuaire Monumentale Nature" traitant des paysages, de la faune et de la flore mais aussi des œuvres artistiques implantées le long du fleuve dans le cadre de la manifestation culturelle "Estuaire 2007-2009-2012". Celles-ci sont autant de points de départ pour aller à la rencontre des oiseaux, des plantes et insectes qui peuplent l'estuaire.
Curieux, néophytes et initiés y trouveront de nombreuses informations et anecdotes.
Les deux auteurs seront présents le dimanche 22 septembre au festival Birdfair pour une conférence et pour dédicacer leur livre.
Il est possible de commander cet ouvrage en ligne au prix de 28,50 euros.

À lire aussi sur Ornithomedia.com
À lire sur le web
Ouvrages recommandés
Sources
Cet article vous a plu ? N'hésitez pas à le recommander !