Distinguer les Pipits farlouse et des arbres

Réussir à identifier ces deux espèces similaires constitue un problème classique pour les observateurs débutants (et parfois pour les autres).


Distinguer les Pipits farlouse et des arbres

Pipit des arbres (Anthus trivialis), Les Angles (Pyrénées-Orientales), le 09/07/2013. Notez les stries épaisses sur la poitrine chamois contrastant avec le ventre blanc et les sourcils clairs bien visibles.
Photographie : Bertrand Vanderschueren / Blog Nature Passion

Les pipits (genre Anthus) sont des passereaux assez petits, élancés, à longue queue et à bec pointu. Ils sont globalement brun et blanc avec plus ou moins de stries sombres dessus et au niveau de la poitrine et des flancs. Durant la période nuptiale, ils chantent en vol. En Europe de l'Ouest, au printemps et en été, les Pipits farlouse (ou des prés) (Anthus pratensis) et des arbres (Anthus trivialis) sont les deux espèces les plus communes. Elles se ressemblent étroitement mais présentent des différences de plumage, de silhouette, de chant et de biotope. En outre, le Pipit farlouse est sédentaire dans le nord-ouest de l'Europe alors que le Pipit des arbres est strictement migrateur et ne revient de ses zones d'hivernage africaines qu'à partir de la fin du mois de mars.
Dans cet article, nous vous présentons les critères utiles pour distinguer ces deux oiseaux. Nous remercions François Lelièvre (voir sa galerie), Bertrand Vanderschueren (blog Nature Passion) Marc Fasol et les autres photographes dont les noms figurent sous leurs clichés pour nous avoir aidés à illustrer cet article.

Abstract

Pipits (Anthus genus) are rather small slender and long-tailed passerines, with a sharp bill. They are generally brown and white with stripes above and below. During the breeding season, they sing in flight. In Western Europe, the Meadow Pipit (Anthus pratensis) and the Tree Pipit (Anthus trivialis) are the two most common species. They  are very similar but they show differences in their plumage, silhouette, song and biotope. In addition, the Meadow Pipit is sedentary in north-west Europe when the Tree Pipit is strictly migratory and winter in Africa. In this article, we present you the main field criteria to distinguish these two species.

Le Pipit farlouse (Anthus pratensis)

Pipit farlouse (Anthus pratensis)

Pipit farlouse (Anthus pratensis), Allemagne, avril 2014. Notez (1) le bec fin à base jaune, (2) le sourcil peu marqué, (3) le cercle oculaire pâle, (4)  l'espace sous-mustacien assez étroit, (5) les stries de la poitrine dont la largeur est égale à celles des flancs et l'absence de contraste entre les couleurs de la poitrine et du ventre (blanchâtres au printemps), (6) les stries bien visibles sur les flancs, (7) les pattes rosées et (8) l'ongle postérieur long (cliquez sur la photo pour l'agrandir).
Photographie : Andreas Trepte / Wikimedia Commons

Longueur : 14 - 15,5 cm.

Description : pipit typique, brun-gris olivâtre dessus et blanc-beige dessous, plus ou moins strié. Les sourcils clairs sont courts et peu marqués. Dos rayé de sombre. Le croupion est non strié. Dessous blanchâtre strié de sombre sur la poitrine et sur les flancs.
Attention, en automne, en plumage "frais" (après la mue postnuptiale qui se déroule entre juillet et septembre), le dessous est plus coloré et les flancs prennent alors une teinte chamois-brun. Rectrices externes blanches. Le juvénile n'a pas de stries sur les flancs mais a le dos plus fortement rayé de sombre.
Souvent, un étroit cercle oculaire pâle est visible. Bec pointu à base jaune. Pattes rosées, surtout chez le jeune (plus brunâtres chez l'adulte). Ongle postérieur long et peu arqué, visible de près dans de bonnes conditions.  

Voix : les cris de contact sont des "ist ist ist" ou des "tsip tsip tsip" fins et répétés (écoutez un enregistrement). il lance aussi des "ist", "ist ut" plus brefs. Le cri d'alarme est un "sitt-itt" répété (écoutez un enregistrement). Le chant est constitué de séries de sons fins et aigus avec intégration d'un motif trois ou quatre fois répété au cours de la strophe : "zi zi zi zi zi ai zu-zu-zu-zu-zu-zu svisvisvisvisvi tyu tuy tuy tii-svia" (écoutez un enregistrement). Strophe entière émise seulement lors du vol nuptial. Posé, il ne reprend que l'introduction "zi zi zi zi".

Habitats : landes, prairies, tourbières et marais jusqu'à plus de 1 000 mètres d'altitude. En hiver et en migration, on peut aussi l'observer dans les champs, les friches, les aérodromes, les dunes...

Comportement : vit plutôt à terre, mais se pose aussi sur des poteaux, des buissons ou des fils. Quand il est dérangé, le Pipit farlouse s'envole suivant une trajectoire onduleuse. Vol nuptial avec descente en plané. Sédentaire dans le nord-ouest de l'Europe, migrateur au nord et à l'est. Les populations nordiques et orientales hivernent autour du bassin méditerranéen.

Répartition : du nord-ouest de l'Europe à l'ouest de la Russie. Hiverne autour du bassin méditerranéen et au sud de la mer Caspienne.

Pipit farlouse (Anthus pratensis)

Pipit farlouse (Anthus pratensis) en plumage automnal frais (flancs teintés de chamois), Loix (Charente-Maritime), le 30/10/2009. Notez (1) le bec fin à base jaunâtre, (2) le sourcil peu marqué, (3) le cercle oculaire pâle, (4)  l'espace sous-mustacien assez étroit, (5) les stries sur les flancs  qui ont la même largeur que celles de la poitrine, (6) le dos nettement strié, (7) les stries de la poitrine dont la largeur est égale à celles des flancs et l'absence de contraste entre la poitrine et le ventre et (8) l'ongle postérieur long.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Aire de répartition du Pipit farlouse (Anthus pratensis)

Aire de répartition du Pipit farlouse (Anthus pratensis) en Europe. En rouge, présence en été seulement. En violet, présence toute l'année. En bleu, présence en hiver seulement.
Carte : Ornithomedia.com d'après Le Guide Ornitho


Le Pipit des arbres (Anthus trivialis)

Pipit des arbres (Anthus trivialis)

Pipit des arbres (Anthus trivialis), Armenucourt (Val-d'Oise), le 01/06/2011. Notez (1) le bec assez épais à base rose, (2) les sourcils pâles bien visibles, (3) la tache pâle à l'arrière des "joues", (4) l'espace sous-mustacien large, (5) les stries larges sur la poitrine, (6) les stries plus fines sur les flancs et (7) les ailes au dessin bien contrasté (couvertures moyennes noires, barres alaires blanches bien visibles).
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr

Longueur : 14 - 16 cm.

Description : le Pipit des arbres ressemble globalement au Pipit farlouse mais il est plus trapu, plus "rond", moins élancé. Ses sourcils sont plus nets, l'espace sous-mustacien (= la zone entre les "moustaches" et le trait malaire) est plus large et plus clair, et on note une fine barre noire avant et après l'oeil (trait sourcilier). Une tache blanche est souvent visible à l'arrière des "joues" (parotiques). Le dessous est moins uni : on note un contraste entre la poitrine et les flancs  chamois et le ventre blanc. La poitrine et les flancs sont striés de sombre comme le Pipit farlouse, mais les stries de la poitrine sont plus larges que celles des flancs. Le dos est un peu moins nettement strié de sombre que celui du Pipit farlouse. Le croupion n'est pas strié.
Bec plus large et plus fort à base rose et non pas jaune. L'ongle postérieur est moins long, plus crochu.

Voix : le cri de contact est un "spiz" prolongé, net et rauque, rappelant un bruit de "décharge électrique" (écoutez un enregistrement). Le cri d'alarme est un "svitt" discret et très aigu (écoutez un enregistrement).
Le chant du Pipit des arbres est plus puissant que celui des autres pipits. C’est une phrase assez brève composée de trilles brefs alternant des crescendo et décrescendo, répétée avec insistance, même au milieu de la journée (écoutez un enregistrement). Strophe décidée et sonore constituée de trilles et de séries de sons répétés sur un rythme variable. Exemple : "zizit-zit zit-tya - tya-tya-surrrrrrrrr siii a tvet tvet tvet siya siiya siiiha tya tya" (motifs dans un ordre varié).

Habitats : lisières et clairières de forêts de feuillus et de conifères, landes parsemées d’arbres, jeunes plantations de pins. En montagne, il s’installe souvent à la limite supérieure de la forêt (jusqu'à 2 250 mètres d'altitude dans les Pyrénées). En hiver, savanes et cultures.

Comportement : plus arboricole que le Pipit farlouse. Farouche. Migrateur, il hiverne en Afrique. Le Pipit des arbres revient de ses quartiers d’hiver dès la mi-mars dans le sud de l'Europe, après la mi-avril dans le reste du continent. Vol nuptial chanté typique : il s'élève d'un arbre et redescend, ailes raides et pattes pendantes, en "parachute" (voir une vidéo). Bien que le plus souvent solitaire, on peut observer des groupes de Pipits des arbres en dehors de la période de reproduction jusqu'à leur départ vers l'Afrique.

Répartition : il niche dans une grande partie de l’Europe,en  Turquie et dans une partie de la Sibérie. Hiverne en Afrique et dans le sous-continent indien.

Pipit des arbres (Anthus trivialis)

Pipit des arbres (Anthus trivialis), Pologne, avril 2006. Notez (1) les sourcils pâles bien visibles, (2) les stries larges sur la poitrine chamois contrastant avec le ventre blanc, (3) les stries plus fines sur les flancs et (4) le dessin des ailes bien contrasté (couvertures moyennes noires et barres alaires blanches) (cliquez sur la photo pour l'agrandir).
Photographie : Marek Szczepanek / Wikimedia Commons
Aire de répartition du Pipit des arbres (Anthus trivialis)

Aire de répartition du Pipit des arbres (Anthus trivialis) en Europe. En rouge, présence en été seulement.
Carte : Ornithomedia.com d'après Le Guide Ornitho

Silhouette

Les ailes du Pipit des arbres sont plus pointues et son vol est plus puissant que celui du Pipit farlouse (différences subtiles mais utiles avec de la pratique). Le Pipit farlouse est plus élancé, le Pipit des arbres est plus "rond", plus trapu.

Dessous

La gorge et la poitrine du Pipit des arbres sont teintées de chamois, alors qu'elles sont généralement plus blanchâtres et plus froides chez le Pipit farlouse. Mais attention, en automne, en plumage frais, les flancs et la poitrine du Pipit farlouse sont plus richement colorés de chamois qu'au printemps et en été.
Les stries des flancs du Pipit des arbres sont fines alors qu'elles sont plus larges sur la poitrine, et de loin, on a alors l'impression que toutes les stries sont concentrées sur la poitrine (mais attention, chez certains oiseaux, les stries des flancs peuvent être assez larges aussi). Chez le Pipit farlouse au contraire, les stries du dessous sont d'une épaisseur homogène. Le Pipit farlouse présente souvent au centre de la poitrine une zone "de confluence" des stries formant de loin et de face une sorte de tache sombre.

Attention à l'effet de la mue et à l'usure

En été, quand les plumes sont usées, les deux pipits semblent plus sombres et plus "froids" dessous, mais par contre, en plumage frais automnal, les oiseaux sont plus colorés dessus. Le dessus du Pipit farlouse est alors plus olivâtre.

Pipit farlouse (Anthus pratensis)

Pipit farlouse (Anthus pratensis) Uitkerke (Belgique), avril 2011. Notez (1) le bec fin à base jaunâtre, (2) le cercle oculaire pâle, (3) les stries de la poitrine dont la largeur est égale à celles des flancs et l'absence de contraste entre la poitrine et le ventre, (4) les stries des flancs de la même largeur que celles de la poitrine et (5) l'ongle postérieur long.
Photographie : Marc Fasol
Pipit des arbres (Anthus trivialis)

Pipit des arbres (Anthus trivialis), juin 2012. Notez (1) le bec assez épais, (2) les stries larges sur la poitrine chamois contrastant avec le ventre blanc, (3) les stries plus fines sur les flancs et (4) le ventre blanc contrastant avec la poitrine chamois et (5) l'ongle postérieur assez court (cliquez sur la photo pour l'agrandir).
Photographie : Chris Romeiks / Wikimedia Commons

Dessus et ailes

Les deux espèces ont le dos brunâtre strié de sombre, mais les stries sont souvent plus nettes chez le Pipit farlouse. Les marques alaires du Pipit des arbres sont plus contrastées, souvent avec une zone noire nette au niveau des couvertures moyennes rappelant un peu le Pipit rousseline (Anthus campestris). Les deux fines barres alaires blanches du Pipit des arbres sont davantage visibles que celles du Pipit farlouse. Le dessin des ailes du Pipit farlouse est moins contrasté.

Tête

Le dessin de la tête du Pipit des arbres est plus marqué, moins homogène que celui du Pipit farlouse : en particulier, ses sourcils sont plus marqués et plus longs. On observe souvent une tache claire à l'arrière des parotiques (joues). La couronne est plus nettement striée. L'espace sous-mustacien (sous les "moustaches") est plus large et plus blanc. Le dessin de la tête du Pipit farlouse est plus homogène. Le sourcil est crème. On note souvent un fin cercle oculaire pâle.

Bec

Le bec du Pipit des arbres est plus fort, plus robuste, davantage en forme de cône que celui du Pipit farlouse. Sa base est rose et non pas jaunâtre (pas toujours facile à voir sur le terrain).

Ongle postérieur

L'ongle postérieur du Pipit des arbres est plus court et moins arqué que celui du Pipit farlouse.

Pipit farlouse (Anthus pratensis)

Pipit farlouse (Anthus pratensis) en plumage frais, île d'Ouessant (Finistère), le 15/10/2013. Notez (1) le bec fin à base jaunâtre, (2) le cercle oculaire pâle, (3) les sourcils  moins marqués que ceux du Pipit des prés, ce qui lui donne un air "gentil" (moins "sévère") et (4) le dos bien strié et le croupion non strié (cliquez sur la photo pour l'agrandir).
Photographie : Marc Fasol
Pipit des arbres (Anthus trivialis)

Pipit des arbres (Anthus trivialis), Armenucourt (Val-d'Oise), le 01/06/2011. Notez (1) le bec assez épais à base rose, (2) les sourcils pâles bien visibles, (3) l'espace sous-mustacien large, (4) les stries larges sur la poitrine, (5) les stries plus fines sur les flancs et (6) le dos strié.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Pipit farlouse (Anthus pratensis)

Pipit farlouse (Anthus pratensis), Cayeux-sur-Mer (Somme), le 30/03/2015 Notez (1) le bec fin à base jaunâtre, (2) le cercle oculaire pâle, (3) les sourcils très peu visibles, (4) les stries de la poitrine dont la largeur est égale à celles des flancs et l'absence de contraste entre la poitrine et le ventre, (5) les stries des flancs de la même largeur que celles de la poitrine et (6) l'ongle postérieur long.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Pipit des arbres (Anthus trivialis)

Pipit des arbres (Anthus trivialis), Les Babinières (Vendée), le 21/04/2011. Notez (1) le bec assez épais, (2) les sourcils pâles bien visibles, (3) l'espace sous-mustacien large, (4) les stries larges sur la poitrine chamois contrastant avec le ventre blanc, (5) les stries plus fines sur les flancs, (6) les ailes au dessin bien net et (7) l'ongle postérieur plus court et crochu (cliquez sur la photo pour l'agrandir).
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Pipit farlouse (Anthus pratensis)

Pipit farlouse (Anthus pratensis). Notez (1) l'espace sous-mustacien plus étroit, (2) le dos strié, (3) les stries de la poitrine dont la largeur est égale à celles des flancs et l'absence de contraste entre les couleurs de la poitrine et du ventre, (4) les stries des flancs de la même largeur que celles de la poitrine et (5) l'ongle postérieur long.
Photographie : Neil Phillips / Wikimedia Commons
Pipit des arbres (Anthus trivialis)

Pipit des arbres (Anthus trivialis) en plumage automnal frais (plus coloré dessous), Condecourt (Val-d'Oise), le 11/09/2010. Notez (1) le bec assez épais, (2) les sourcils pâles bien visibles, (3) les stries larges sur la poitrine chamois contrastant avec le ventre blanc, (4) les stries plus fines sur les flancs et (5) l'ongle postérieur plus court et crochu.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Pipit des arbres (Anthus trivialis)

Pipit des arbres (Anthus trivialis) en descente en "parachute" lors de son vol nuptial. Notez le ventre blanc contrastant avec la poitrine chamois striée.
Photographie : Sébastien Bertru / Wikimedia Commons

Cris

C'est un critère très important, par exemple pour identifier les oiseaux migrateurs en vol. Les cris du Pipit farlouse, lancés notamment quand il est dérangé, sont des "sip sip" (écoutez un enregistrement). Les cris du Pipit des arbres sont plus explosifs, plus rauques "zeep" ou "speez" (écoutez un enregistrement). Quand il nourrit ses petits, le Pipit farlouse émet un "sitip" doux, tandis que le Pipit des arbres lance un "stik" plus nerveux, plus aigu.

Chants

Lors de la phase ascendante de son vol nuptial, le chant du Pipit farlouse est constitué d'une série accélérée de notes liquides, puis lors de la descente "en parachute", il est composé de notes plus musicales et se termine par un trille (écoutez un enregistrement). Le chant du Pipit des arbres est similaire, mais il est plus puissant et plus varié, qui peut rappeler par moment le Pinson des arbres (écoutez un enregistrement).

Synthèse des critères

Comme c'est souvent le cas pour réussir à identifier des espèces similaires, il faut essayer de combiner le maximum de critères sur le terrain. Si les critères de plumage, notamment le dessin du dessous du corps (répartition et épaisseur des stries) sont essentiels, les cris constituent aussi un élément d'identification très important, surtout quand les oiseaux passent en vol.
Le type d'habitat fréquenté constitue généralement un indice utile : en effet, il est exceptionnel d'observer un Pipit des arbres dans un endroit dépourvu d'arbres, alors que c'est souvent le cas du Pipit farlouse. Enfin, en hiver, le risque de confusion avec un Pipit des arbres pourra être (quasiment) éliminé.

Pipit farlouse (Anthus pratensis) Pipit des arbres (Anthus trivialis)
Silhouette
Plus élancé. Ailes plus arrondies, plus courtes Plus rond. Ailes plus pointues, vol plus puissant
Dessous (couleurs) Poitrine et flancs blanc jaunâtre contrastant peu ou pas avec le ventre. En plumage usé (été), le dessous est entièrement blanchâtre. En plumage frais (automne), les flancs sont colorés de chamois-brun poitrine et flancs chamois (plus intense en automne) contrastant avec le ventre blanc
Dessous (stries)
Stries des flancs aussi épaisses que celles de la poitrine.Chez le juvénile, pas de stries sur les flancs. Convergence des stries au centre de la poitrine formant une "tache" sombre de loin Stries fines des flancs contrastant avec les stries nettes et plus larges  de la poitrine, donnant l'impression de loin que seule la poitrine est striée
Dessin des ailes
Dessin des ailes (couvertures moyennes noires, deux barres alaires blanches) moins contrasté Couvertures moyennes noires et deux fines barres alaires blanches plus visibles
Dos
Fortement strié de sombre. Encore plus strié chez le juvénile Légèrement moins fortement strié, sauf parfois en plumage frais
Tête Dessin de la tête moins contrasté que celui du Pipit des arbres. En particulier, sourcils peu marqués, notamment en plumage frais (en automne), lui donnant un air "gentil", plus "neutre" Sourcils pâles plus marqués. Souvent point pâle à l'arrière des joues (parotiques)
Espace sous-mustacien
Plus étroit Plus large et plus clair
Bec Mince, base jaune Plus épais, base rose
Cercle oculaire Cercle oculaire blanc étroit souvent visible Absent ou très peu visible
Pattes Rosées Rosées
Ongle postérieur Long et moins arqué Plus court et plus crochu
Cris Cris de contact "tsip tsip" fins, un peu excités (écoutez un enregistrement). En vol droit, "id" ou "ist" ou "ist ut" Cris de contact "spiz" prolongé, explosif, net et rauque, rappelant un bruit de "décharge électrique" (écoutez un enregistrement). Cri d'alarme "svitt" discret et très aigu
Chant Série de sons rapidement répétés, fin et aigus, avec intégration d'un motif trois ou quatre fois répété au cours de la strophe "zi zi zi zi zi ai zu-zu-zu-zu-zu-zu svisvisvisvisvi tyu tuy tuy tii-svia" (écoutez un enregistrement). Strophe entière émise seulement lors du vol nuptial. Posé, il ne reprend que l'introduction "zi zi zi zi" Le chant du Pipit des arbres est plus puissant que celui des autres pipits. C’est une phrase assez brève composée de trilles brefs alternant des crescendo et décrescendo, répétée avec insistance, sur un rythme variable, même au milieu de la journée (écoutez un enregistrement). Exemple : "zizit-zit zit-tya - tya-tya-surrrrrrrrr siii a tvet tvet tvet siya siiya siiiha tya tya" (motifs dans un ordre varié)
Vol direct Vol bondissant, onduleux Plus rectiligne, moins bondissant
Vol nuptial Vol chanté, montant avec des battements énergiques puis descendant les ailes raides (descente en parachute) Vol chanté. l'oiseau s'envole d'un arbre et redescend "en parachute", ailes raides et pattes pendantes, puis se pose dans un arbre
Habitats Milieux ouverts (landes, prairies, tourbières , marais. En hiver, champs, friches, plages Bois et forêts, jeunes plantations de conifères, lisières. En migration, prés et cultures
Comportement Souvent à terre, se pose sur les poteaux, parfois sur des arbres et des buissons Plus arboricole. Se nourrit au sol. Assez farouche. Hoche souvent la queue quand il est posé. L’oiseau émet son chant d’un perchoir situé sur un arbre isolé, en lisière ou en vol.
Migrateur Migrateur partiel, sédentaire dans le nord-ouest de l'Europe Migrateur strict, hiverne en Afrique et revient en Europe à partir de la fin mars

 

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Source

Keith Vinicombe (2010). Meadow and Tree Pipits. Birdwatch. www.birdwatch.co.uk/categories/articleitem.asp?cate=23&topic=119&item=495