Identifier le Bécasseau de Temminck

Août est un bon mois pour chercher ce limicole discret qui s'arrête seul ou en petits groupes sur les berges boueuses des plans d'eau et dans les prairies inondées durant sa migration.


Identifier le Bécasseau de Temminck

Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) adulte en plumage nuptial (présence de plumes à centre sombre sur les scapulaires), Zélande (Pays-Bas), août 2015.
Photographie : Marc Fasol

L'identification des bécasseaux du genre Calidris constitue souvent un défi pour les observateurs débutants et parfois aussi pour ceux qui ont davantage d'expérience : les conditions d'observation ne sont pas souvent idéales (distance, luminosité), ce sont des petits oiseaux très actifs et ils se ressemblent beaucoup. En outre, leurs plumages changent en fonction de l'âge et de la saison : le Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) est toutefois l'une des espèces les plus "faciles" à reconnaître, grâce notamment à sa silhouette allongée, à ses courtes pattes jaunâtres et à son plumage gris-brun plus uniforme que celui des autres espèces du genre Calidris visibles en Europe de l'Ouest. Son habitude de s'arrêter seul ou en petits groupes dans les zones humides de l'intérieur des terres constitue aussi un critère utile.
Dans cet article, nous vous indiquons les critères pour l’identifier et le distinguer des autres bécasseaux avec lesquels les risques de confusion sont les plus élevés. Marc Fasol, qui l'a observé en août 2015 en Zélande (Pays-Bas), nous a transmis des photos. Nous remercions aussi les autres personnes qui nous ont permis d'illustrer cet article et dont les noms figurent sous leurs clichés.

Abstract

The identification of small Calidris sandpipers is often a challenge for beginners and sometimes also for more experienced birders: the conditions of observation are often not ideal (distance, low light), these birds are often very active and in constant motion, and they are similar to one another. Moreover, their plumage changes according to the age (juvenile, first year, adult) and the season (spring-summer and autumn-winter). The Temminck's Stint (Calidris temminckii) is however one of the easiest species to identify thanks to its elongated silhouette, its short yellowish legs and its more uniform and less colorful plumage than those of the other Calidris species that can be watched in Western Europe. Its habit of feeding and resting lonely or in small groups around freshwater pools and in grassy marshes is also a useful feature.
In this article, we present you the main criteria to identify it in the field. We thank especially Marc Fasol for his photographs he took in Zeeland in August 2015, but also the other photographers who helped us illustrating this article and whose names appear below their pictures.

Mues et plumages

Topographie du plumage d'un limicole

Topographie du plumage d'un limicole.
Schéma : Ornithomedia.com

Comme les autres espèces du genre Calidris, le Bécasseau de Temminck mue deux fois par an (lire La mue chez les oiseaux). Les juvéniles muent les plumes de leur tête et de leur corps jusqu’en août, puis leurs rémiges primaires et tertiaires et leurs couvertures alaires entre décembre et mai, dans les zones d’hivernage. Les adultes subissent une mue partielle de juillet à septembre qui se poursuit de février à avril. On distingue plusieurs plumages en fonction de l'âge et de la période de l'année :

L’usure modifie aussi les couleurs en éliminant les franges extérieures des plumes. L’observation des plumages et du degré d‘usure permet donc de déterminer l’âge des bécasseaux sur le terrain.

Présentation et identification du Bécasseau de Temminck

Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) adulte

Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) adulte en plumage nuptial en halte migratoire en Zélande (Pays-Bas) le 2 août 2015 : notez (1) le bec court à base olive et légèrement arqué, (2) la tête au dessin peu marqué, (3) le manteau peu marqué, (4) quelques plumes à centre sombre sur les scapulaires, (5) la silhouette allongée avec la queue qui dépasse de l'extrémité des ailes repliées, (6) la bande pectorale sombre et (7) les pattes jaunâtres souvent tenues fléchies (cliquez sur la photo pour l'agrandir)
Photographie : Marc Fasol

Longueur : 13,5 - 15 cm

Description générale : bécasseau de petite taille. Son "jizz" (lire Définition du "jizz") est particulier, avec sa silhouette plutôt allongée et corpulente. Posture souvent horizontale. Son cou est court et sa tête est arrondie et proportionnellement petite, au dessin uniforme, sans sourcils pâles nets : elle fait un peu penser à une "tête de souris". Le cercle oculaire blanc est souvent bien marqué. Le bec court et pointu, légèrement arqué, à teinte olivâtre à sa base.
En plumage juvénile et internuptial, il rappelle un petit Chevalier guignette (Actitis hypoleucos) par la forme, le dessus assez uniformément brun et la poitrine brunâtre contrastant avec le ventre blanc. L’adulte en plumage internuptial est gris-brun uniforme dessus.
L’adulte en plumage nuptial présente sur le manteau et les scapulaires (épaules) des plumes plus sombres à rachis noir et à bord rouille.
Sa queue dépasse légèrement les extrémités des ailes repliées et les rectrices externes (côté) sont blanches (critère visible en vol ou quand l’oiseau s’étire ou fait sa toilette). Ses pattes sont jaunâtres (jaune-vert à jaune-brun) (attention, la boue peut les faire paraître plus sombres) et relativement courtes, et sont souvent tenues fléchies.
En vol, on note une fine bande blanche sur le dessus des ailes.
Les battements d’ailes sont rapides. Lorsqu'il est dérangé, il reste figé un instant puis décolle verticalement brusquement et rapidement, comme une bécassine. Il s'envole rapidement haut dans le ciel en zigzaguant au lieu de partir à l'horizontale comme beaucoup de bécasseaux, poussant en même temps ses cris flûtés trillés.
En migration, il est discret et on l’observe seul ou en petits groupes (quelques dizaines d’individus). Il s’alimente calmement, discrètement (il est assez difficile à repérer), comme un petit rongeur, souvent avec les tarses fléchis, s’aplatissant au sol quand un danger approche, à la manière d’une bécassine.

Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) adulte

Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) adulte en plumage nuptial, Camargue (Bouches-du-Rhône), le 24 août 2011 : notez (1) le bec court à base olive et légèrement arqué, (2) la tête au dessin peu marqué, (3) le cercle oculaire pâle, (4) le manteau peu marqué, (5) quelques plumes à centre sombre sur les scapulaires, (6) la bande pectorale sombre à la limite nette avec le ventre blanc, (7) la silhouette allongée et la queue qui dépasse des ailes et (8) les pattes jaunâtres souvent tenues fléchies (cliquez sur la photo pour l'agrandir)
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie dans Flickr
Chevalier guignette (Actitis hypoleucos)

Avec sa bande pectorale sombre (1) contrastant avec le ventre blanc, ses pattes claires (2), son cercle oculaire pâle (3) et son dessus uniforme (4), le Chevalier guignette (Actitis hypoleucos) ressemble à un Bécasseau de Temminck "géant".
Photographie : Jean Morillon

Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) juvénile

Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) juvénile : notez (1) le bec court à base olive et légèrement arqué, (2) le cercle oculaire blanc bien visible, la tête au dessin peu marqué, (3) le dessus écailleux, (4) la silhouette allongée avec la queue qui dépasse de l'extrémité des ailes repliées, (5) les rectrices externes blanches, (6) bande pectorale sombre à la limite plus ou moins nette avec le ventre blanc, (7) pattes jaunâtres.
Photographie : Andreas Trepte / Wikimedia Commons

Plumage juvénile : le juvénile a un plumage frais, "propre" et net. Le dessus est écailleux avec les scapulaires et les couvertures alaires à net liseré jaune brunâtre avec un étroit trait subterminal sombre. L'ensemble reste toutefois assez uniforme de loin, sans lignes blanches nettes sur le manteau et les épaules comme chez le Bécasseau minute (Calidris minuta) juvénile. La bande pectorale est de couleur chamois et contraste plus ou moins fortement avec le ventre blanc. La tête est de couleur uniforme, sans sourcils pâles nets.

Plumage de premier hiver (premier plumage de base) : l’oiseau en plumage de premier hiver est très proche de celui de l’adulte en plumage internuptial : il reste toutefois souvent des restes du plumage juvénile sur les couvertures alaires et parfois sur les tertiaires.

Plumage de premier été (premier plumage alterné) : l'oiseau en plumage de premier été est très difficile à distinguer des adultes en plumage nuptial sur le terrain, même si son plumage est globalement plus terne et que des plumes juvéniles peuvent subsister.

Plumage adulte internuptial (plumage définitif de base) : en plumage internuptial, le Bécasseau de Temminck est uniformément gris neutre dessus (sans plumes à centre sombre) et sur la poitrine. L'uniformité de sa coloration sur la tête (pas de sourcil pâle derrière l’œil) et la poitrine donne l’impression qu’il porte un "capuchon". Le cercle orbital blanc est bien net. Les plumes externes blanches de la queue constituent toujours un critère d’identification utile en vol.

Plumage adulte nuptial (plumage définitif alterné) : par rapport aux autres espèces du genre Calidris, les adultes en plumage nuptial sont plus ternes dessus, sans ton roux chaud et sans extrémités blanches des plumes (pas de "bretelles" blanches) : toutefois, un certain nombre de plumes au centre noirâtre et à la bordure chamois-brunâtre sont visibles sur le manteau et/ou les scapulaires. Certains oiseaux acquièrent une livrée nuptiale complète, mais la plupart ont des plumages "mixtes" composés de plumes hivernales usées et neuves. La poitrine supérieure est grisâtre. Contrairement à d’autres bécasseaux, le Bécasseau de Temminck en plumage nuptial ne présente pas de stries sombres sur les côtés de la poitrine. Le cercle oculaire pâle est distinct et les sourcils sont inexistants. Les rectrices externes blanches constituent toujours un critère utile.

Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) adulte en plumage internuptial

Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) adulte en plumage internuptial, Japon, 1er janvier 2013 : notez (1) le bec court légèrement arqué, (2) la tête au dessin peu marqué, (3) le cercle oculaire pâle, (4) le manteau et les ailes grisâtres, (5) la silhouette allongée avec la queue qui dépasse de l'extrémité des ailes repliées, (6) la bande pectorale sombre, et (7) les pattes jaunâtres.
Photographie : Alpsdake / Wikimedia Commons
Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) adulte

Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) adulte en plumage nuptial, le 5 juin 2011 : notez (1) le bec court à base olive et légèrement arqué, (2) le cercle oculaire pâle, (3) la tête au dessin peu marqué, (4) la présence de plumes au centre sombre sur le manteau et les scapulaires, (5) la bande pectorale sombre à la limite nette avec le ventre blanc, (6) la silhouette allongée avec la queue qui dépasse de l'extrémité des ailes repliées, et (7) les pattes jaunâtres souvent tenues fléchies (cliquez sur la photo pour l'agrandir)
Photographie : Andreas Trepte / Wikimedia commons

Voix : le cri en vol est typique, aigu, hésitant, grésillé, trillé "tirrr-tirrr-tirrr" pouvant être répété plusieurs fois et rapidement (écoutez un enregistrement). Le chant nuptial est un trille gazouillé, continu et léger (écoutez un enregistrement).

Bécasseau de temminck (Calidris temminckii) juvénile

Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) de première année en halte migratoire sur les bords d'un étang à Rouvres-en-Plaine en Côte-d'Or (France), le 13/06/2015.
Photographie : Samuel Desbrosses

Biologie et comportement : oiseau migrateur. Sur les sites de nidification, la parade des mâles est très démonstrative : les oiseaux survolent leurs territoires lentement et à faible hauteur en chantant sans relâche, tenant leurs ailes relevées en les faisant vibrer et étalant la queue en exhibant le blanc éclatant des côtés. Cette parade leur donne une silhouette caractéristique. Par moment, les oiseaux volent sans progresser, en montant et descendant, ou bien se postent au sommet d’un bloc de pierre ou d’un arbuste.

Habitats : durant la période de nidification, on le rencontre dans des secteurs ouverts subarctiques assez secs, sablonneux ou rocailleux, à la végétation maigre ou rase, souvent près d’eaux dormantes ou courantes jusqu’à 1 800 mètres d’altitude. En migration, il fréquente de préférence les zones humides de l'intérieur (rives boueuses des étangs, lacs et bassins de décantation, prairies inondables). Il évite généralement les zones humides côtières saumâtres, mais ce n’est pas une règle : la Camargue est ainsi le meilleur secteur de France pour l’observer !

Répartition : le Bécasseau de Temminck a une large aire de nidification boréale, de l'Écosse et du centre de la Scandinavie à la Sibérie (fleuve Anadyr et péninsule de Chukoskiy). Les oiseaux nichant en Europe hivernent en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest, principalement au Niger, en Libye et au Nigeria. Les oiseaux de l’ouest de la Sibérie, hivernent plutôt au Moyen-Orient et en Afrique de l’Est, et les oiseaux de Sibérie centrale et orientale hivernent quant à eux en Inde et en Asie du Sud-est. Des migrateurs sont notés chaque année dans les îles Aléoutiennes et Pribilof (Alaska) (lire Observer les oiseaux des îles Pribilof) et des oiseaux ont déjà été vus dans le nord-ouest des États-Unis.

Statut en France : le Bécasseau de Temminck est un migrateur régulier mais peu abondant en Europe de l’Ouest. On l’observe lors de la migration de printemps (mi-avril à fin mai) et d’automne (mi-juillet à début octobre). En France, il peut être vu un peu partout en migration, mais plus particulièrement dans l’est du pays et le long du littoral méditerranéen (la Camargue totalise selon les années jusqu’à 50 % des données). Quelques dizaines d’oiseaux hivernent en France (Camargue, littoral atlantique).

Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) en halte migratoire

Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii) en halte migratoire sur une mare boueuse d'un polder piétiné par le bétail, Zélande (Pays-Bas), le 2 août 2015 (cliquez sur la photo pour l'agrandir)
Photographie : Marc Fasol
Aire de répartition du Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii)

Aire de répartition du Bécasseau de Temminck (Calidris temminckii). En rouge, présence en été seulement. En bleu, zones d'hivernage.
Carte : Ornithomedia.com

Risques de confusion avec d'autres bécasseaux

Le Bécasseau de Temminck est un limicole relativement facile à identifier, mais il peut être confondu avec d’autres limicoles si les conditions d'observation ne sont pas parfaites ou si l'on a peu d'expérience avec l'espèce.

Bécasseau minute (Calidris minuta) : cette espèce est bien plus commune en Europe de l'Ouest en migration et en hiver. Son allure est plus droite, plus dodue, moins allongée. Il est plus coloré, plus marqué, moins uniforme dessus que le Bécasseau de Temminck. En plumage nuptial, le Bécasseau minute a une teinte chaude typique sur la tête et le dessus alors que le Bécasseau de Temminck est bien plus terne. En plumage juvénile, le Bécasseau minute a le dessus plus coloré que le jeune, avec des plumes au centre sombre, des couvertures alaires à liseré nettement blanchâtre ou brun-roux vif et des chevrons nettement blancs au manteau et aux épaules (= "bretelles" blanches bien visibles). Une confusion est davantage possible en plumage internuptial, et il faudra alors utiliser les autres critères.
Sa queue ne dépasse pas l’extrémité de ses ailes repliées, et les rectrices externes sont grises et non pas blanches. Le Bécasseau minute ne possède pas la bande pectorale brun-gris du Bécasseau de Temminck (le centre et le bas de sa poitrine sont blancs). Ses pattes sont noires et non pas jaunâtres.
Le Bécasseau minute a tendance à courir à  grande  vitesse  avant  de s’envoler. En migration et en hiver, contrairement au Bécasseau de Temminck, il apprécie les milieux saumâtres (salines, estuaires, plages, lagunes), mais il peut aussi être vu à l'intérieur des terres.

Bécasseau minute (Calidris minuta) juvénile

Bécasseau minute (Calidris minuta) juvénile. Notez (1) le bec pointu et court, (2) la tête marquée avec les sourcils bien visibles, (3) les "bretelles" blanches sur le dos, (4) le dessus marqué et coloré, (5) le centre et le bas de la poitrine blancs, (6) la queue plus courte ou de même longueur que les ailes repliées, (7) les pattes noires.
Photographie : Ken Billington / Focusing On Wildlife
Bécasseau minute (Calidris minuta) adulte en plumage internuptial

Bécasseau minute (Calidris minuta) adulte en plumage internuptial, El Fayoum (Égypte) le 5 janvier 2008. Notez (1) les sourcils pâles bien marqués, (2) la poitrine pâle et (3) les pattes noires.
Photographie : Leep Kee Yap / Wikimedia commons
Bécasseau à longs doigts (Calidris subminuta) adulte en plumage internuptial

Bécasseau à longs doigts (Calidris subminuta) adulte en plumage internuptial. Notez (1) les sourcils visibles, (2) le dessus plus fortement marqué que celui du Bécasseau de Temminck, (3) la poitrine striée, (4) la queue plus courte que les ailes repliées, (5) les pattes jaunes plus longues que celles du bécasseau de Temminck.
Photographie : Alpsdake / wikimedia Commons

Bécasseau à longs doigts (Calidris subminuta) :  espèce asiatique (Sibérie orientale) bien plus rare que le Bécasseau de Temminck en Europe de l'Ouest. Dessus plus coloré et/ou plus marqué (tacheté/écailleux) (nombreuses plumes à centre sombre) : il rappelle le Bécasseau tacheté (Calidris melanotos). Poitrine finement striée de sombre et non pas uniforme comme celle du Bécasseau de Temminck. Sourcils pâles plus nets. Pattes plus longues, également jaunâtres (attention aux pattes couvertes de boue). Arrière plus court (allure moins allongée). La queue ne dépasse pas de l’extrémité des ailes repliées. Côtés de la queue gris.

Bécasseau minuscule (Calidris minutilla) : espèce nord-américaine bien plus rare en Europe de l'Ouest que le Bécasseau de Temminck. Dessus plus fortement tacheté et/ou coloré (nombreuses plumes à centre sombre), poitrine finement striée de sombre et non pas uniforme comme celle du Bécasseau de Temminck, sourcils pâles nets. Pattes également jaunâtres comme celles du Bécasseau de Temminck, mais plus longues. Arrière plus court. Côtés de la queue gris. Le cri du Bécasseau minuscule est légèrement plus grave et moins sonnant que celui du Bécasseau de Temminck. Comme le Bécasseau de Temminck, il s'envole verticalement quand il est dérangé.

Bécasseau de Baird (Calidris bairdii) : espèce nord-américaine bien plus rare en Europe de l'Ouest que le Bécasseau de Temminck. Il ressemble au Bécasseau de Temminck avec son corps allongé, mais ce sont ses longues rémiges primaires et non pas sa queue qui sont à l'origine de cet allongement. Le dessus est plus coloré et/ou marqué, fortement festonné de sombre. Ses pattes sont sombres.

Bécasseau minuscule (Calidris minutilla)

Bécasseau minuscule (Calidris minutilla) adulte en plumage internuptial, L'Épine (Vendée), le 24/01/2013 : notez (1) les sourcils pâles, (2) le dessus fortement marqué de sombre, (3) la poitrine finement striée de sombre, (4) les côtés gris de la queue et (5) les pattes jaunes.
Photographie : Clément Caiveau / OiseauxVendée
Bécasseau de Baird (Calidris bairdii) juvénile

Bécasseau de Baird (Calidris bairdii) juvénile, États-Unis, le 27/08/2008. Notez (1) le motif écailleux régulier bien délimité de blanc, (2) la poitrine striée de brun, (3) la queue plus courte  que les longues ailes et (4) les pattes sombres.
Photographie : Dominic Sherony / Wikimedia Commons

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Sources